Avoir un toit sous lequel dormir, c’est bien. Mais pouvoir y vivre, c’est mieux ! Quand on loue un logement, il faut aussi payer l’eau, l’électricité, le gaz, mais aussi l’entretien des parties communes de l’immeuble. Cela correspond aux charges locatives. Si vous avez besoin d’en savoir plus, vous êtes au bon endroit !
Les charges d’un logement : qu’est-ce que c’est ?
Des dépenses relatives à la vie dans le logement
Lorsqu’on loue un logement, on verse au loueur une somme d’argent en échange du toît et des murs qui nous hébergent. Cette somme correspond au loyer. Mais pour y vivre, il faut que le logement réponde aux besoins du locataire. Il doit pouvoir se chauffer, s’alimenter, se laver, mais aussi bénéficier d’un accès à l’électricité, à des espaces communs décents, etc. C’est la raison pour laquelle un montant additionnel vient s’ajouter au loyer mensuel : il s’agit des charges locatives fixes.
Les charges locatives peuvent également comprendre une partie variable. Elle correspond à des réparations ponctuelles. Celles-ci doivent rester raisonnables et sont souvent relatives à l’usure naturelle des équipements. Le changement d’un joint de tuyauterie peut figurer dans les charges par exemple, mais en aucun cas un changement complet de plomberie !
Concrètement, à quelles dépenses correspondent les charges ?
Comme pour beaucoup de choses dans une location, il n’existe pas de vérité absolue et il y a toujours des situations particulières qui peuvent faire exception. C’est aussi le cas pour les charges, dont la nature peut souvent varier. Mais globalement, on retrouve malgré tout le même type de dépenses pour les charges locatives. En voici une liste (non exhaustive bien entendu):
L’eau (eau froide, eau chaude, chauffage collectif des logements privatifs mais aussi des parties communes)
Les installations de chauffage individuel
L’entretien des parties communes intérieures et extérieures du bâtiment abritant le logement
L’entretien des espaces extérieurs communs (espaces verts, espaces de stationnement, environs proches du bâtiment, etc)
L’hygiène globale du bâtiment (intérieure et extérieure)
Les équipements du bâtiment (ventilation, ascenseur, etc)
Les impôts (taxe d’ordures ménagères notamment)
Payer les charges locatives : règles et montant à verser
Les charges doivent apparaître dans le bail de location
Les charges sont payées en complément du loyer. Elles doivent donc apparaître distinctement du loyer, sous la forme d’une décomposition “loyer + charges”. Cette information doit obligatoirement figurer dans le contrat de location.
En plus du montant, la nature de ces charges peut également être précisée dans ce bail de location. C’est surtout le cas des charges fixes : eau, électricité, chauffage, internet par exemple.
Le montant des charges dépend de plusieurs facteurs
Il est difficile de délivrer une estimation précise des charges que vous allez payer. Celles-ci dépendent en effet de beaucoup de paramètres : l’état du logement, sa superficie, le nombre d’équipements qu’il contient ou encore l’état du bâtiment, etc.
En moyenne, le montant des charges s’élève à 47€ par mètre carré et par an pour un hébergement tout équipé. Concrètement, pour un studio de 20m², cela revient à un montant de 78€/mois pour les charges. Bien-sûr, cette moyenne cache beaucoup de disparités. Elle est à prendre comme ordre de grandeur et à relativiser en fonction du logement que vous habitez et du bâtiment en général.
Il est aussi important de noter que la somme payée pour les charges peut varier selon le mode de paiement. On en parle juste après !
Comment payer les charges du logement ?
La provision sur charges
La première manière de payer les charges est la provision sur charges. Le principe est le suivant. Tous les mois, le locataire verse une somme d’argent correspondant aux charges. Le montant est estimé puis fixé par le loueur. Par exemple, il va supposer que vous consommez une certaine quantité d’eau par mois et en déduire le montant des charges pour l’eau. De même pour l’électricité, le gaz, etc !
A la fin de l’année ou de la location, il y a régularisation. Autrement dit, si vous avez payé plus de charges que vous n’auriez dû, le loueur doit vous rembourser ce qu’il vous doit. Pour rester sur la même image, si vous avez consommé moins d’eau qu’il ne l’avait imaginé, il vous devra la différence entre ce que vous avez réellement payé et ce qu’il avait estimé.
Le forfait sur charges
Ce deuxième mode de paiement des charges concerne uniquement les locations meublées et les colocations.
Le principe est le même que pour la provision sur charges : le loueur estime le montant de charges qu’il devrait a priori payer et vous lui versez cette somme. La différence se situe sur la régularisation. C’est simple : pour le forfait sur charges, il n’y en a pas ! Autrement dit, si vous avez payé plus de charges que vous ne deviez (plus de réparations dues à l’usure, faible consommation d’électricité, etc), il ne vous devra rien. A l’inverse, s’il a sous-estimé le montant des charges et que vous avez payé moins que ce que n’auriez dû, vous n’aurez pas à lui verser la différence. C’est quitte ou double !
C’est aussi un moyen de s’épargner l’étape de la régularisation, et surtout les litiges et lourdeurs administratives qui l’accompagnent. C’est pour cela que le forfait sur charges reste l’option la plus courante pour le paiement des charges locatives.
Le paiement direct
Il peut arriver que le locataire paie les charges fixes (eau, électricité, internet, etc) directement au fournisseur concerné. En ce qui concerne les charges variables (type réparations ponctuelles), le loueur fait en général payer le locataire au compte-gouttes en lui adressant des justificatifs de dépense.
C’est aussi un moyen de s’épargner des démarches administratives, mais votre budget sera moins stable qu’un paiement via forfait sur charges.